URANOPHANE
Classe : Silicates
Sous-classe : Nésosilicates
Système cristallin : Monoclinique
Chimie : Ca(UO2)2(Si3OH)2 5H2O
Abondance : Assez fréquent
L'uranophane (ou uranotile) parfois appelée uranophane-α (alpha) par opposition à son dimorphe monoclinique l'uranophane-β (bêta) avec laquelle elle partage les gisements, est un silicate hydraté secondaire d'uranium et de calcium. Son nom vient de "uranium" et du grec phainein (paraître), en raison de la difficulté première à établir sa composition chimique exacte. Les uranophanes α et β sont fréquentes dans la zone d'oxydation des gisements uranifères où elles dérivent de l'altération de l'uraninite (et notamment de son faciès collomorphe, la pechblende). Elles constituent la phase minérale essentielle des "gummites jaunes", ensemble de minéraux secondaires d'uranium constitué principalement de silicate d'uranium. L'uranophane se présente en fins cristaux aciculaires, de quelques millimètres au plus, assemblés en gerbes, en aigrettes ou en oursins, ou en masses terreuses à finement fibreuses, parfois très volumineuses. Ces masses conservent souvent la texture rubanée et concrétionnée de la pechblende que l'uranophane remplace. La teinte usuellement jaune à jaune citron ou verdâtre, devient blanc jaunâtre pâle dans les masses terreuses. L'uranophane-β peut se présenter en cristaux prismatiques jaunes. Ce minéral, comme les autres silicates d'uranium, est soluble dans les acides avec dégagement gazeux de radon. C'est localement un minerai important d'uranium.
L'uranophane dans le Monde
L'uranophane en France
L'uranophane-α : Les cristaux nets sont rares. La mine des Bois Noirs (ou de Limouzat, Loire) a produit des touffes et des oursins de 3 cm composés de cristaux bien individualisés, qui comptent parmi les plus beaux échantillons mondiaux. La mine de la Faye en Grury (Saône-et-Loire) a donné de magnifiques oursins sub-centimétriques, et celle de Bauzot (Saône-et-Loire) des plaquages de cristaux de plusieurs décimètres carrés.
L'uranophane-β : Les meilleurs cristaux connus atteignent 5 mm ; ils proviennent de Margnac (Haute-Vienne) et de Bigay, près de Lachaux (Puy-de-Dôme), associés à parsonsite et kasolite.
Les macles et cristallisations spéciales
Pas de macle connu, l'uranophane peut en revanche pseudomorphoser des cristaux d'uraninite.
Les faux et arnaques
Pas de faux recensé pour cette espèce, il peut en revanche être difficile de différencier l'uranophane-α de l'uranophane-β à l'oeil.
Dureté : 2 à 3
Densité : 3,8 à 3,9
Cassure : Indéterminée
Trace : Jaune
TP : Translucide à transparent
IR : 1,643 à 1,730
Biréfringence : 0,026 à 0,052
Caractère optique : Biaxe -
Pléochroïsme : Visible
Fluorescence : Aucune
Solubilité : Acides
Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Importante