Chrysobéryl - Encyclopédie
Classe : Oxydes et hydroxydes
Sous-classe : Oxydes
Système cristallin : Orthorhombique
Chimie : BeAl2O4
Abondance : Peu fréquent
Le chrysobéryl est un minéral typique des filons pegmatitiques et aplitiques, plus rarement des micaschistes. Inaltérable, il se rencontre également dans les alluvions. Son nom vient du grec khrusos (or) en raison de sa couleur et berullos (béryl) pour sa composition. Il est généralement bien cristallisé, en prismes aplatis, tabulaires striés ; les macles sont presque constantes, donnant des édifices caractéristiques en "V", ou des roues d'aspect hexagonal (macles cycliques). Le chrysobéryl est transparent, de couleur jaune-vert à verte avec un fort éclat. Le chrysobéryl possède deux variétés gemmes : l'alexandrite, possédant un fort dichroïsme vert sombre mordoré à la lumière du jour à rouge violacé sous éclairage incandescent, et oeil-de-chat, qui présente un astérisme fort, dû à des inclusions aciculaires orientées. Le chrysobéryl est très largement taillé pour la bijouterie-joaillerie, la variété alexandrite est particulièrement recherchée pour sa couleur changeante, elle est aussi particulièrement chère.
Le chrysobéryl dans le Monde
Le chrysobéryl en France
En France, le chrysobéryl n'est présent que de manière anecdotique dans les pegmatites du Massif des Albères (Pyrénées) ainsi que dans les alluvions des plages bretonnes de la Pointe du Bile (Morbihan).
Les macles et spécificités
Le chrysobéryl est presque systématiquement maclé sur {130}, la macle est fréquemment répétés et formant des cristaux pseudohexagonaux avec ou sans angles rentrants (photo de droite). La macle peut également se présenter sous forme de cœur aplati.
Les différentes morphologies cristallines du chrysobéryl
Les faux et traitements
Le chrysobéryl et plus particulièrement les alexandrites synthétiques sont produites selon la méthode Czochralski aussi connue sous le nom de "pulling". Une autre méthode dite "floating-zone", mise au point en 1964 par un scientifique arménien Khachatur Saakovich Bagdasarov a été largement utilisée pour fabriquer des YAG blancs pour l'éclairage des vaisseaux spatiaux et des sous-marins, avant que le processus ne trouve son chemin dans la production de bijoux. Les cristaux d'alexandrite synthétisé par floating-zone ont tendance à avoir moins d'intensité en couleur que les cristaux cultivés par la méthode Czochralski.
Les alexandrites synthétiques peuvent aussi être produite par flux (une méthode plus coûteuse) où des nutriments sont dissous par des produits chimiques dans un creuset en or ou en platine puis chauffés à haute température. Des cristaux de platine peuvent encore être visibles en inclusions dans les gemmes ainsi que des volutes de flux. Certaines pierres contiennent des groupes parallèles de cristaux négatifs. En raison du coût élevé de ce procédé, il n'est plus utilisé commercialement pour le chrysobéryl.
Dureté : 8,5
Densité : 3,75
Cassure : Conchoïdale à irrégulière
Trace : Blanche
TP : Transparent à translucide
IR : 1,746 à 1,756
Biréfringence : 0,010
Caractère optique : Biaxe +
Pléochroïsme : Visible
Fluorescence : Aucune
Solubilité : Insoluble
Magnétisme : Paramagnétique
Radioactivité : Aucune