HALITE
Classe : Halogénures
Sous-classe : Chlorures
Système cristallin : Cubique
Chimie : NaCl
Abondance : Fréquent
La halite forme de vastes dépôts sédimentaires évaporitiques, les gisements de sel-gemme, qui peuvent dépasser les 1000m d'épaisseur. Ces dépôts résultent de l'évaporation de vastes étendues de mers fermées peu profondes, un phénomène courant au cours des temps géologiques. En Europe occidentale par exemple, des dépôts évaporitiques importants se sont réalisés au Permo-Trias, lors de l'évaporation de la mer du Zechstein qui recouvrait une bonne partie de l'Allemagne et de la Pologne jusqu'à la Lorraine, et au Miocène, déposant alors le gypse du Bassin Parisien et la potasse d'Alsace. La halite doit son nom au grec hals (sel). C'est un minéral qui constitue donc des masses gigantesques, offrant parfois de beaux cristaux et formant également des efflorescences dans les régions arides. Le sel est un minéral transparent à translucide, la plupart du temps incolore ou faiblement coloré, il peut revêtir une couleur bleue vive intense. Les cristaux sont habituellement des cubes aux faces lisses ou en escaliers, rarement des octaèdres ou des dodécaèdres. La halite est un minéral industriel de tout premier ordre et également la principale source de sodium et de chlore, elle compte plus de 18 000 utilisations directes ou dérivées. C'est l'un des composants essentiels de l'industrie alimentaire, le sel sert depuis des siècles comme conservateur des denrées alimentaires sans oublier son rôle essentiel dans les engrais et la nourriture animale. En France la totalité du sel consommé pour l'alimentation provient des marais salants. Le sel est aussi utilisé pour le déneigement (en France un hiver moyennement rigoureux consomme environ un million de tonnes de sel). Les dômes de sels sont aussi utilisés pour stocker certaines matières dangereuses comme les déchets radioactifs ou des hydrocarbures.
La halite dans le Monde
La halite en France
On retrouve la halite incolore, orange et parfois bleue/violette sur le gisement de sel de Mulhouse (Haut-Rhin). Les nombreux carottages de prospection pétrolière réalisée en Limagne (Puy-de-Dôme) ont également mis en avant des dépôts évaporitiques riches en halite présentant les mêmes couleurs de ceux de Mulhouse. L'un de ces carrottage est exposé au Musée Lecoq de Clermont-Fd. Des sources salées viennent également corroborés ces informations, dont la célèbre source saumâtre et bitumineuse du Puy de la Poix (trois fois la concentration en sel de l'eau de mer).
Les macles et cristallisations spéciales
La halite macle sur {111} mais seulement sur les cristaux synthétiques.
Les faux et traitements
Dureté : 2 à 2,5
Densité : 2,163
Cassure : Conchoïdale
Trace : Blanc
TP : Translucide à transparent
IR : 1,5543
Biréfringence : 0
Caractère optique : Aucun
Pléochroïsme : Aucun
Fluorescence : Rose, rouge, orange, vert
Solubilité : Eau
Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune