Classe : Sulfures et sulfosels
    Sous-classe : Sulfures
    Système cristallin : Monoclinique
    Chimie : AsS
    Abondance : Assez fréquent

Le réalgar est avec l'orpiment le plus commun des sulfures d'arsenic. Il se rencontre dans les gisements hydrothermaux de basse température, principalement dans les gisements épithermaux, directement liés au volcanisme récent, et dans certains dépôts de fumerolles. Dans ces gisements, ce minéral est généralement associé à l'orpiment, au cinabre ou à la stibine. Son nom vient de l'arabe Rhaj al Ghar (poudre de mine), rappelant le fait qu'il apparaît souvent en poussières fines résultant de la décomposition de minéraux arséniés dans les filons à arsenic, plomb ou antimoine. Le réalgar possède un éclat adamantin à résineux, il est transparent à translucide de couleur jaune-orangé à rouge-orangé. Ce minéral est sectile et présente un clivage parfait selon {010}. Il est de plus fortement photosensible : les cristaux se craquellent à la lumière et se transforme en poudre jaune constituée d'arsénolite et d'orpiment. Sa conservation en collection nécessite donc une obscurité totale. Le réalgar forme des cristaux prismatiques à aciculaires, striés selon [001], des masses grenues, parfois des croûtes concrétionnées voire des gouttelettes (dépôts fumerolliens). C'est un minéral recherché des collectionneurs en raison de sa couleur vive. Son instabilité interdit tout usage en pierre d'ornement ou gemme. Il fut jadis un important minerai d'arsenic, aujourd'hui l'arsenic est surtout récupéré à partir de l'arsénopyrite. On l'utilise mélangé au salpêtre en pyrotechnie pour donner un blanc puissamment lumineux, en verrerie, en tannerie. Au Moyen-âge, il eut un rôle de pigment et de médicament.