BARYTE
Classe : Sulfates, chromates, molybdates
Sous-classe : Sulfates anhydres
Système cristallin : Orthorhombique
Chimie : BaSO4
Abondance : Très fréquent
La baryte ou barytine est un sulfate de baryum. Son nom vient du grec ancien "barus" (lourd) car c'est un minéral inhabituellement dense pour un non-métallique. On la rencontre dans les filons hydrothermaux de moyenne et basse température où elle cotoie la fluorine et divers sulfures. Ses cristaux peuvent prendre toutes les formes du système orthorhombique. Les deux faciès les plus communs sont les cristaux tabulaires ou lamellaires (crêtée) et les cristaux allongés (cercueils et sifflets). Les cristaux peuvent prendre des couleurs variées, le plus souvent blanc à rosé, jaune à brun, rougeâtre, verdâtre, gris-bleu ou incolore. Elle est beaucoup exploitée à travers le Monde, on l'utilise comme charge dans l'industrie du papier, des plastiques, des peintures et des vernis. Elle est aussi employée comme boue lourde sur les forages pétroliers. On en extrait également le baryum, utilisé comme radio-opacifiant en médecine, recombiné en carbonate (BaCO3), le baryum entre dans la composition de certains verres (télévision, optique). Enfin, elle est parfois taillée, mais reste une simple gemme de collection, sa trop faible dureté et sa grande sensibilité aux variations thermiques en font un matériau trop fragile pour intégrer des pièces de joaillerie.
La baryte dans le Monde
La baryte en France
La France compte parmi les meilleurs gisements mondiaux de baryte. Les énormes cristaux bruns "en cercueil" de la Côte d'Abot dans le Puy-de-Dôme peuvent dépasser les 20 cm pour des poids de plus de 10 kg ! La mine du Maine dans la Saône-et-Loire a également produit des groupes de cristaux en sifflets spectaculaires. Enfin, souvent délaissé par le collectionneur français, il faut souligner les spécimens du district de Saint-Laurent-le-Minier dans le Gard qui sont tout aussi esthétiques : des "boules" blanches de baryte crêtée (pompons) sur gangue sombre (photo ci-contre).
Au cours des dernières années une découverte importante a eu lieu près de la Mine de La Mure en Isère avec des groupes de cristaux incolores transparents à bordures blanches. Sans doute un peu moins connu mondialement mais tout aussi intéressant, on note les gisements de Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme) avec ses cristaux miels ou de Four-la-Brouque (Puy-de-Dôme) et ses magnifiques sceptres (photo du haut). Nous finirons sur la Source du Tambour (Puy-de-Dôme) où l'on rencontre la baryte associée à du bitume et sur les cristaux tabulaires gemmes de Saint-Sandoux (Puy-de-Dôme) dont le fort pléochroïsme violet en font une caractéristique unique.
Les différentes morphologies cristallines de la baryte
Les macles
Il n'existe pas de macles connues à ce jour pour la baryte.
Les faux et traitements
Du fait de sa surabondance sur la surface du globe et de sa trop faible résistance pour être utilisée en joaillerie, il n'existe pas aujourd'hui de cristaux de baryte synthétique.
Dureté : 3 à 3,5
Densité : 4,48
Cassure : Irrégulière
Trace : Blanche
TP : Transparent à opaque
IR : 1,634 à 1,648
Biréfringence : 0,012
Caractère optique : Biaxe +
Pléochroïsme : Aucun à fort
Fluorescence : Blanc-crème à vert
Solubilité : Insoluble
Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune