Classe : Sulfates, chromates, molybdates
    Sous-classe : Sulfates hydratés
    Système cristallin : Orthorhombique
    Chimie : Cu₄Al₂(SO₄)(OH)₁₂ 2H₂O
    Abondance : Rare

La cyanotrichite est un minéral secondaire de la zone d'oxydation des gisements de cuivre. Sa génèse semble facilité par un milieu acide et un encaissant argileux. Elle doit son nom au grec kuanos (bleu) et thrix (cheveux) en liaison avec sa couleur et son habitus en touffes de cristaux aciculaires. Elle se présente en fibres orthorhombiques assemblées en rosettes radiées, en oursins d'aspect velouté et d'éclat soyeux. Sa couleur bleu ciel à bleu azur et son trait bleu pâle sont caractéristiques ainsi que son association avec d'autres arséniates et sulfates de cuivre (chalcophyllite, spangolite, brochantite, adamite, etc...). C'est un minéral peu connu des collectionneurs qui ne présente aucune utilisation particulière.

En France compte parmi les meilleurs spécimens mondiaux pour l'espèce à la mine de Cap Garonne (Var), avec des cristaux aciculaires qui peuvent dépasser les 15 mm groupés en agrégats fibroradiés. On la retrouve en microcristaux dans de nombreux gîtes comme : Port Brûlé (Nièvre), Mine de la Treille (Haut-Rhin), Mine de Tistoulet et de Salsigne (Aude), Mine de Couloumier (Ariège), à La Fage et La Baume (Aveyron), à Valcroze (Gard), La Moutoune (Hérault), à la mine de Ste-Lucie (Lozère), à Mas Vicenç (Pyrénées-Orientales), etc...

La cyanotrichite ne présente aucune macle connue.

Pas de faux recensé pour cette espèce minérale. Un groupement anionique CO₃ peut être associé au groupement SO₄ pour former la carbonate-cyanotrichite une espèce minérale proche de la cyanotrichite, appartenant selon les auteurs aux carbonates ou au sulfates. Elle peut facilement être confondue avec cette dernière.