Classe : Sulfates, chromates, molybdates
    Sous-classe : Sulfates hydratés
    Système cristallin : Triclinique
    Chimie : CuSO₂ 5H₂O
    Abondance : Fréquent

La chalcanthite est un minéral secondaire fréquent de la zone d'oxydation des gisements de cuivre, surtout en zone aride car elle est très soluble. Elle y est associée à d'autres sulfates et minéraux secondaires de cuivre. C'est fréquemment un minéral de formation actuelle (néoformé), naissant dans les galeries de mine à partir des eaux acides qui transportent du cuivre en solution. Son nom vient du latin chalcanthum (fleur de cuivre), elle est connue depuis l'Antiquité. Ses cristaux sont rares, généralement prismatiques courts, moins communément tabulaires ; les cristaux artificiels, très faciles à obtenir, sont souvent plus esthétiques que les naturels. La chalcanthite est beaucoup plus souvent massive, concrétionnée ou stalactitique, avec une structure fibreuse. Elle se caractérise par sa couleur bleu ciel à bleu de Prusse, une forte translucidité et, pour les amateurs car toxique, par un goût métallique douceâtre. Certains procédés industriels de récupération du cuivre par dissolution (lixiviation) forment artificiellement de la chalcanthite, le cuivre étant ensuite récupéré par précipitation sur du fer. C'est un minéral qui blanchit par déshydratation. Localement, la chalcanthite est un minerai de cuivre non négligeable.

Photo principale : Chalcanthite fibreuse de la mine Helvetia, Arizona, USA

En France, on retrouve la chalcanthite en très esthétiques stalactites décimétriques dans les galeries de l'ancienne mine de Chessy (Rhône). Elle est aussi signalée en plaquage et en petites efflorescences au Barlet et à Marsanges (Haute-Loire), à Salsigne (Aude), à Montroc (Tarn), Cap Garonne (Var), à Canaveille (Pyrénées-Orientales).

La chalcanthite forme rarement des macles cruciformes.