Classe : Composés organiques
    Sous-classe : -
    Système cristallin : Amorphe
    Chimie : (C, H, O)
    Abondance : Rare à fréquent

L'ambre est le plus souvent la résine fossilisée d'un pin de l'ère tertiaire (Pinus succinifer) qui a acquis avec le temps une structure cristalline et une composition chimique suffisamment constante pour être rangée parmis les minéraux. Il peut être également beaucoup plus ancien, les plus vieux ambres découverts datent de 320 millions d'années (Carbonifère). Il est connu depuis des temps très anciens, on retrouve des artéfacts sculptés en ambre datant de plus de 10 000 ans avant notre ère. Son nom actuel vient de l'arabe anbar (ambre gris), les grecs l'appelaient electrum ; le mot "électricité" qui en a découlé fait référence à ses propriétés électriques : par frottement l'ambre perd des électrons et devient alors électrostatique. Historiquement, les gens brûlaient également l'ambre comme de l'encens : quand il brûle, il dégage une odeur sucrée. Le mot allemand pour désigner l'ambre est d'ailleurs "bernstein", qui signifie littéralement "brûler la pierre". Il doit avoir au moins un million d'années pour être appelé ambre. Sinon, on le nomme copal, ou "ambre immature". Le copal est plus tendre que l'ambre et fond à une température plus basse. L'ambre étant de nature végétale, il est tout naturellement le plus souvent associé aux combustibles fossiles (houilles et lignites). Cependant il est surtout exploité dans les dépôts détritiques fluviatiles et littoraux. L'ambre ne s'y présente jamais en cristaux mais en graviers et en masses, pesant jusqu'à 10 kg (Baltique) parfois 20 kg (Myitkyina, Myanmar). Les couleurs de l'ambre sont variables, classiquement jaune ou jaune-orange, elle peut devenir plus sombre avec l'oxydation et les UV pour devenir brune voire rougeâtre, les spécimens à la fluorescence extême peuvent ressortir bleus ou verts. Les échantillons d'une grande limpidité sont les plus recherchés pour la bijouterie et les savants depuis Pline l'Ancien s'y sont intéressés. L'ambre doit aussi sa réputation aux insectes "momifiés" qu'il peut contenir. Le film "Jurassic Park" a d'ailleurs propulsé ce minéral sur le devant de la scène, ce qui a depuis considérablement enflammé l'intérêt du public pour cette pierre. Outre l'aspect grand spectacle, les animaux souvent magnifiquement conservés prisonniers de cette résine sont l'objet d'intenses recherches paléontologiques.

En France, quelques petites occurences existent mais ne constituent que de simples curiosités. On peut citer Duilhac-sous-Peyrepertuse près de Narbonne (Aude) dans le Turonien supérieur, La Garnache (Vendée) ou encore la carrière de gypse d'Arpenty (Essonne). A Archingeay en Charente-Maritime dans l'Albien terminal, l'ambre est insectifère et à végétaux.

De nombreux traitement sont pratiqués afin d'améliorer l'apparence de l'ambre et sa qualité marchande. Ils peuvent clarifier légèrement l'ambre trouble lorque celui-ci est soigneusement chauffé dans de l'huile de colza ou de canola. L'huile pénètre et remplit les bulles qui causent l'opacité. Le traitement est similaire à l'huile des émeraudes pour minimiser la visibilité des inclusions. L'ambre qui en résulte présente parfois des marques circulaires rapellant les fractures discoïdales et appelées "paillettes de soleil" (sun spangles en anglais).

Les traitements peuvent aussi modifier la couleur jaune de l’ambre vers une couleur brun-jaunâtre parfois rougeâtre et simulent ce que l’on appelle une couleur "vieillie". L'ambre peut aussi être teinte pour produire d'autres couleurs, en particulier le vert, ou le chauffent pour assombrir son apparence.

Les fabricants peuvent créer de gros morceaux d'ambre en pressant de petits morceaux ou copeaux de qualité gemme sous une chaleur ou une pression douce. Le produit résultant est parfois appelé ambroïde, ambre pressé, ambre consolidé, ambre reconstruit ou reconstitué. Vous pouvez identifier l'ambroïde sous agrandissement en trouvant des marges dont la clarté varie ou des bulles qui ont été allongées ou déformées pendant le processus de fabrication.

L'ambre a une foule d'imitateurs naturels et artificiels. La bakélite, un plastique dur, est probablement l'imitateur artificiel le plus répandu. La caséine, le celluloïde, l'époxy, le verre et le polyester sont parmi les autres imitateurs. De nombreuses imitations d'ambre contiennent également des insectes, astucieusement incrustés à la main.