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CRISTOBALITE

Cristobalite de Bellerberg volcano, Allemagne © Edgard Müller

    Classe : Silicates
    Sous-classe : Tectosilicates
    Système cristallin : Quadratique
    Chimie : SiO2
    Abondance : Fréquent

La cristobalite est un des polymorphes de la silice, comme la stishovite, la coésite, la trydimite et le quartz. Elle existe sous deux formes : une de haute température, cubique, et une de basse température, quadratique pseudocubique. C'est un minéral des roches volcaniques que l'on rencontre dans les vacuoles de rhyolites, trachytes et andésites mais aussi dans les verres d'impact météoritique. Elle doit son nom à sa localité de découverte : Cerro San Cristobal au Mexique. La cristobalite de haute température se présente en petits octaèdres translucides, de teinte blanche à grisâtre, parfois maclés sur {111} ; les formes de basse température édifient des agrégats cryptocristallins, parfois fibreux ou sphéroïdaux qui incorporent certaines opales (opale-C et opale-CT), ou par dévitrification intègrent certains verres volcaniques ou verres d'impact. Une faible part de la production française de silice est fournie par la cristobalite et la tridymite. Il s'agit cependant de minéraux de synthèse obtenus par calcination de galets de silex : entre 900°C et 1100°C, on obtient un produit à 55% de tridymite et 45% de cristobalite, et entre 1450°C et 1600°C, le produit contient entre 80 et 90% de cristobalite. Elle est alors utilisée comme charge de fond ("filler") extra-blanc pour les bétons d'ouvrage de prestige, et comme charge extra-blanche dans les peintures.

Photo principale : Cristobalite de Bellerberg volcano, Allemagne © Edgard Müller

Sphérules de cristobalite dans verre lybique d'Egypte
Sphérules de cristobalite dans verre lybique d'Egypte
Quartz à cristobalite facetté de 36,55 ct du Brésil
Quartz à cristobalite facetté de 36,55 ct du Brésil
Cabochon d'obsidienne à flocons de cristobalite et tridymite des USA
Cabochon d'obsidienne à flocons de cristobalite et tridymite des USA 
Cristobalite de Caspar Quarry, Allemagne © Fred Kruijen
Cristobalite de Caspar Quarry, Allemagne © Fred Kruijen

La cristobalite dans le Monde

Les plus beaux cristaux de cristobalite sont des octaèdres de 4 mm que l'on rencontre dans les andésites du Cerro San Cristobal (Pachuca, Mexique). De bons cristaux ont été également découverts en Hongrie (Sarospatak), en République Tchèque (Nezdenice). Les laves d'Hyderabad (Inde) ont livré de magnifiques octaèdres parfois maclés, implantés sur mordenite. Par dévitrification d'obsidienne elle est à l'origine de l'obsidienne à flocons que l'on retrouve en Californie et au Japon. Les spécimens les plus spectaculaires sont ceux de Futo et Goroyama (Honshû, Japon) où les sphérules atteignent 10 cm de diamètre.

La cristobalite en France

En France, la cristobalite est connue dans le trachyte du Puy de Cliersou dans la Chaîne des Puys (Puy-de-Dôme) où elle constitue 10% de la roche.

Les macles et cristallisations spéciales

La cristobalite macle parfois sur {111}.

Les faux et traitements

Pas de faux répertorié pour cette espèce minérale.



Dureté : 6 à 7
Densité : 2,32 à 2,36
Cassure : Conchoïdale
Trace : Blanc




TP : Translucide à transparent
IR : 1,484 à 1,487
Biréfringence : 0,003
Caractère optique : Uniaxe -
Pléochroïsme : Aucun
Fluorescence : Aucune


Solubilité : Acide fluorhydrique

Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune