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TRIDYMITE

Tridymite de Emmelberg, Eifel, Allemagne © Jean-Paul Fayard

    Classe : Silicates
    Sous-classe : Tectosilicates
    Système cristallin : Orthorhombique
    Chimie : SiO2
    Abondance : Peu fréquent à assez fréquent

La tridymite est une phase de haute température fréquente de la silice. Elle possède plusieurs polymorphes (stishovite, coésite, cristobalite et surtout le quartz). Le système cristallin de la tridymite est un sujet complexe car il change avec la température, mais en conservant souvent les formes acquises à haute température. Monoclinique (ou parfois triclinique) à 25°C, elle devient orthorhombique (souvent pseudohexagonale) à moyenne température puis hexagonale à haute température. Les paramètres de la maille changent. Une des deux formes orthorhombiques semble la plus répandue, ce sont ses paramètres qui sont présentés ici. C'est un minéral que l'on rencontre dans les cavités des laves acides et intermédiaires (trachytes, andésites, tufs rhyolitiques). Elle se forme aussi par dévitrification d'obsidienne, formant des sphérules blanchâtre dans une matrice noire. Notons cependant que les sphérules de cette pierre décorative, commercialisée sous le nom d'obsidienne à flocons, sont plus fréquemment de la cristobalite. Son nom vient du grec tridumos (triplé), en raison de ses macles fréquentes à 3 cristaux. C'est un minéral translucide à transparent avec un éclat vitreux ; il se présente en minces cristaux tabulaires pseudohexagonaux, incolores ou de couleur blanche, parfois groupés en une macle à deux ou troix individus, plus rarement en agrégats en rosettes. Les cristaux sont en réalité de la tridymite de basse température qui a conservé extérieurement la forme de haute température. Elle ne présente pas d'usage industriel, cependant la tridymite de synthèse est utilisée comme charge minérale extra-blanche dans les peintures et dans les bétons d'ouvrage de prestige.

Photo principale : Tridymite de Emmelberg, Eifel, Allemagne © Jean-Paul Fayard

Tridymite de Vechec, Slovaquie © Bohuslav Bures
Tridymite de Vechec, Slovaquie © Bohuslav Bures
Tridymite maclée de Wannenköpfe Quarry, Eifel, Allemagne © Fred Kruijen
Tridymite maclée de Wannenköpfe Quarry, Eifel, Allemagne © Fred Kruijen
Tridymite maclée de Caspar Quarry, Ettringen, Allemagne © Volker Betz
Tridymite maclée de Caspar Quarry, Ettringen, Allemagne © Volker Betz
Tridymite du Puy de Tunisset, Puy-de-Dôme, France © Yannick Vessely
Tridymite du Puy de Tunisset, Puy-de-Dôme, France © Yannick Vessely

La tridymite dans le Monde

Les plus grands cristaux connus de tridymite sont centimétriques, ils ont été recueillis dans les vacuoles des roches volcaniques de Zovon dans les collines Eugenei (Italie). Les vacuoles des tufs rhyolitiques de San Juan (Colorado) et celles des andésites de San Cristobal (Pachuca, Mexique) ont également livré d'excellents cristaux de taille centimétrique. Le gîte d'Ishigayama (Japon) a fourni des cristaux de 15 mm.

La tridymite en France

En France, les vacuoles de trachytes du Roc du Capucin dans le Massif du Mont Dore (Puy-de-Dôme) contiennent de très beaux cristaux de tridymite mais qui ne dépassent pas les 5 mm. Des microcristaux sont également connus au Puy de Tunisset (Chaîne des Puys) et dans le Cantal.

Les macles et cristallisations spéciales

Des macles de contact multiples sont connues sur {10-16} et sur {30-34}

Les faux et traitements

Pas de faux répertorié pour cette espèce minérale.



Dureté : 6,5 à 7
Densité : 2,25 à 2,28
Cassure : Conchoïdale
Trace : Blanche


TP : Translucide à transparent
IR : 1,468 à 1,486
Biréfringence : 0,006
Caractère optique : Biaxe +
Pléochroïsme : Aucun
Fluorescence : Aucune


Solubilité : Acide fluorhydrique


Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune