Classe : -
    Sous-classe : -
    Système cristallin : -
    Chimie : -
    Abondance : Peu fréquent

Garniérite est un terme général désignant un minerai de nickel composé de différents silicates hydratés de nickel et qui doit son nom à l'Ingénieur des Mines français Jules Garnier. Ces silicates de nickel se forment lors de l'altération superficielle au dépens de péridotites et dunites, des roches sans minéraux de nickel exprimés mais composées pour l'essentiel de pyroxènes orthorhombiques et d'olivines qui contiennent respectivement 0,5% de NiO et 0,6% de NiO. Le processus d'altération superficielle détruit ces minéraux et enrichit en nickel la cuirasse latéritique naissante où ce métal intègre le réseau des silicates hydratés néoformés : les garniérites. 

Les garniérites néoformées sont soit des minéraux argileux, notamment des saponites à nickel, soit des serpentines. La garniérite est d'ailleurs un terme parfois attribué indûment à une serpentine de formule (Ni,Mg)₃(Si₂O₅)(OH)₄. Plus rigoureusement, il s'agit de variétés nickélifères de chrysotile ou d'antigorite, ou de népouite, qui, elle, est un vrai minéral nickélifère du groupe des serpentines.

Le terme de "nouméite" (en allusion à Nouméa et aux très importants gisements de nickel latéritique de Nouvelle-Calédonie) est parfois employé pour désigner des garniérites particulièrement riches, titrant entre 10 et 30% de nickel.

La garniérite constitue des masses compactes à poudreuses, à toucher talqueux, d'une belle couleur vert pomme caractéristique. Le mélange intime avec les oxydes de fer peut aboutir cependant à un minérai brun à peinte teinté de verdâtre. C'est un minerai essentiel, au moins aussi important en terme de production que le nickel des gisements sulfurés. Polie est peut aussi être utilisée dans la bijouterie-joaillerie.

Photo principale : Garniérite de la Mine du Camp des Sapins, Nouvelle Calédonie, France © Cédrick Gineste

Pas de faux recensé pour cette espèce minérale.