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PALYGORSKITE

Palygorskite de La Table, Savoie, France © Michel Arliguie

    Classe : Silicates
    Sous-classe : Phyllosilicates
    Système cristallin : Monoclinique
    Chimie : (Mg,Al)2Si4O10(OH) 4H2O
    Abondance : Peu fréquent

La palygorskite (ou attapulgite) est un silicate d'aluminium et de magnésium hydraté proche des serpentines. C'est un minéral d'altération des silicates de magnésium, connu dans de nombreux environnements. On la rencontre dans les contextes de roches ultrabasiques serpentinisées, dans les maërls et les dolomies métamorphiques, mais également dans les filons hydrothermaux ou les pegmatites granitiques. Elle se retrouve également dans les sols et les sédiments dérivant de l'altération de ces roches, surtout en régions arides et semi-arides. Son nom vient de sa localité de découverte : Palygorskaya (Russie). Elle se présente en fibres cryptocristallines enchevêtrées, donnant naissance à des masses légères poreuses, d'où l'appellation de "cuir de montagne" ou "laine de montagne" qui lui sont parfois données. Signalons cependant que le "carton de montagne" peut aussi désigner des agrégats poreux très légers de fibres de sépiolite. Ces agrégats feutrés ont un aspect évoquant des plaques de carton, se déchirent comme lui, et peuvent atteindre de grandes dimensions. On connaît cependant aussi de rares cristaux visibles à l'oeil nu de palygorskite : ce sont des lamelles très fines qui ne dépassent pas le centimètre. Elle est ordinairement d'une couleur brune rappelant celle du cuir vieilli, la palygorskite peut aussi être blanche, grise, jaunâtre ou gris-verdâtre. C'est un matériau abondamment utilisé comme isolant thermique et phonique dans l'industrie du bâtiment. Dans l'industrie chimique elle sert de filtre et d'agent absorbant. La palygorskite du Yucatan, mélangée à l'indigo, fournissait le "bleu Maya", pigment très prisé à l'époque précolombienne.

Photo principale : Palygorskite de La Table, Savoie, France © Michel Arliguie

La palygorskite dans le Monde

Palygorskite de Metaline, Washington, USA © John Krygier
Parmi ses nombreuses occurrences, citons le grand gisement américain d'Attapulgus (Géorgie), et celui de Pend Oreille près de Metaline Falls (Washington), d'où proviennent de grandes feuilles associées à des cristaux de calcite et de baryte. La palygorskite est connue en bons échantillons dans de nombreux autres pays (Russie, Ukraine, Mexique, Grande-Bretagne...). Parmi toutes ces occurrences, une mention spéciale pour Fischtel (Bavière, Allemagne) qui a produit des amas spectaculaires composés de palygorskite, magnétite et apatite.

Photo de droite : Palygorskite de Metaline, Washington, USA © John Krygier

La palygorskite en France

En France, la palygorskite est connue en feuilles décimétriques à La Table (Savoie) et à Cuzac (Lot). Elle est aussi signalée en petites formations dans les dolomies hydrothermalisées de Trimouns (Ariège).

Les macles et cristallisations spéciales

Pas de macle connue pour cette espèce minérale.

Les faux et traitements

Pas de faux répertorié pour cette espèce minérale.



Dureté : 2 à 2,5
Densité : 2,1 à 2,6
Cassure : Indéterminée
Trace : Blanche



TP : Translucide
IR : 1,522 à 1,548
Biréfringence : 0,011 à 0,020
Caractère optique : Biaxe -
Pléochroïsme : Visible
Fluorescence : Aucune


Solubilité : Insoluble

Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune