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TALC

Talc de Trimouns, Luzenac, Ariège, France © Guy Bernadi

    Classe : Silicates
    Sous-classe : Phyllosilicates
    Système cristallin : Monoclinique
    Chimie : Mg3Si4O10(OH)2
    Abondance : Fréquent

Le talc est un phyllosilicate de magnésium qui peut apparaître de trois manières, dans des contextes géologiques différents. Il peut d'abord se former par altération hydrothermale de silicates de magnésium : habituellement l'olivine (forstérite) de péridotites ou du chrysotile et de l'antigorite des serpentinites (dérivant elles-mêmes de péridotites). Le talc apparaît aussi par métasomatose siliceuse de dolomies, ce contexte donnant les qualités les plus pures, très recherchées par les industriels. Et enfin, le talc peut cristalliser suite au métamorphisme léger de roches magnésiennes. Il est parfois abondant au point d'être le constituant majeur de certaines roches (talcschistes). Son nom vient de l'arabe talq (pur, blanc) en raison de la couleur de sa poudre. Le talc se présente en cristaux automorphes formant des lamelles pseudohexagonales flexibles, de taille parfois centimétrique, ou en masses feuilletées clivables, en rosettes ou en touffes de lamelles transparentes. Sa couleur est blanche à verdâtre lorsqu'il est mêlé à la chlorite, parfois grisâtre dans les variétés massives. Sa faible dureté (1 sur l'échelle de Mohs, le plus tendre des minéraux) lui confère un toucher onctueux, à l'origine de la plupart de ses utilisations. Il est en effet utilisé sous forme de poudre dans l'industrie pharaceutique et cosmétique (savons, poudres et crèmes corporelles), les industries du caoutchouc, des peintures, de la céramique et en agro-alimentaire (anti-collant des tourteaux de céréales destinés au bétail et des confiseries, insecticides). Le talc est également une charge minérale très employée en papeterie, notamment pour le couchage des magazines, et tient un rôle dans la fabrication d'isolants thermiques et électriques. Les variétés compactes à grains fins (stéatite) constituent un matériau ornemental très demandé pour sculpter des objets d'art, notamment en Chine.

Photo principale : Talc de Trimouns, Luzenac, Ariège, France © Guy Bernadi

Talc de Talggenkopf, Tyrol, Autriche © Gerard van der Veldt
Talc de Talggenkopf, Tyrol, Autriche © Gerard van der Veldt
Talc de Vermont Verde Antique International quarry, Vermont, USA © Peter Cristofono
Talc de Vermont Verde Antique International quarry, Vermont, USA © Peter Cristofono
Talc de Trimouns, Ariège, France © Jordy Fabre
Talc de Trimouns, Ariège, France © Jordy Fabre
Talc de Trimouns, Ariège, France © Michel Bretheau
Talc de Trimouns, Ariège, France © Michel Bretheau

Le talc dans le Monde

Les bons cristaux de talc sont rares. Des agrégats centimétriques de lamelles transparentes ont été découverts à Coopstown (Maryland) et Chester (Massachussetts) tandis qu'à Brumado (Brésil), des feuillets de plusieurs centimètres carrés inclus dans la magnésite sont connus. De bons spécimens sont également signalés dans les serpentinites des Alpes suisses (Zermatt), autrichiennes (Zillertal), et italiennes (Val Malenco).

Le talc en France

En France, on compte parmi les meilleurs échantillons connus avec des cristaux lamellaires transparents d'habitus hexagonal de 1 cm groupés en fascicules, ils proviennent du plus grand gisement mondial de talc : Trimouns près de Luzenac (Ariège). Il est aussi signalé dans de nombreuses autres occurrences.

Les macles et cristallisations spéciales

Pas de macle connue pour cette espèce minérale.

Les faux et traitements

Pas de faux répertorié pour cette espèce minérale.



Dureté : 1
Densité : 2,58 à 2,83
Cassure : Micacée
Trace : Blanche


TP : Translucide à transparent
IR : 1,538 à 1,600
Biréfringence : 0,051
Caractère optique : Biaxe -
Pléochroïsme : Faible
Fluorescence : Aucune


Solubilité : Insoluble


Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune