Copiapite - Encyclopédie

Copiapite et chalcanthite de Coronel Manuel Rodríguez mine, Antofagasta, Chili © Tony Peterson

    Classe : Sulfates, chromates, molybdates
    Sous-classe : Sulfates hydratés
    Système cristallin : Triclinique
    Chimie : Fe5(SO4)6(OH)2 20H2O
    Abondance : Assez fréquent

La copiapite est un sulfate de fer ferreux (Fe2+) et de fer ferrique (Fe3+). C'est un minéral secondaire assez répandu, formé par altération de sulfures de fer, principalement sous climat aride. Elle fait partie d'un cortège minéralogique classique auquel appartiennent d'autres sulfates de fer (mélantérite, jarosite, coquimbite, botryogène, etc...). Ces sulfates résultent comme lui de précipitation à partir d'acide sulfurique "naturel", formé par réaction de l'eau superficielle avec les sulfures de fer ; par changement de conditions du milieu (température, pH, potentiel d'oxydo-réduction) ils sont facilement hydrolysés en hydroxydes ferriques (goethite et "limonites"). La copiapite tire son nom de sa localité de découverte : Copiapo (Chili). Elle se présente sous forme de cristaux tabulaires souvent très modifiés, en agrégats peu compacts ou en incrustations de couleur jaune soufre à jaune d'or et orangé, devenant jaune-verdâtre à vert olive dans les variétés massives.

Photo principale : Copiapite et chalcanthite de Coronel Manuel Rodríguez mine, Antofagasta, Chili © Tony Peterson

La copiapite dans le Monde

Copiapite de Clara Mine, Allemagne © Stephan Wolfsried
Parmi les nombreuses occurrences où la copiapite est signalée, les plus beaux échantillons viennent des grands porphyres cuprifères d'Alcaparrosa (Province de Copiapo, Chili) où elle a été décrite pour la première fois, et de Quetena (Chuquicamata, Chili). Elle est aussi connue à l'Île d'Elbe (Italie), en Allemagne (Rammelsberg), ainsi que dans plusieurs mines américaines de Californie et du Nevada.

Photo de droite : Copiapite de Clara Mine, Allemagne © Stephan Wolfsried

La copiapite en France

En France, la copiapite est connue dans les houillères embrasées de Commentry (Allier) et de la Ricamarie (Loire), où elle provient encore de l'oxydation tardive des sulfures de fer mêlés aux débris charbonniers. Elle est signalée comme produit d'altération de la pyrite dans de nombreuses mines comme à St-Laurent-le-Minier (Gard) ou à la mine de Chizeuil (Saône-et-Loire).

Les macles et cristallisations spéciales

Une macle de contact avec axe double [101] et plan de composition {010} est connue mais peu courante.

Les faux et traitements

Pas de faux recensé pour cette espèce minérale.



Dureté : 2,5 à 3
Densité : 2,1
Cassure : Micacée à irrégulière
Trace : Blanc




TP : Transparent à opaque
IR : 1,506 à 1,600
Biréfringence : 0,069
Caractère optique : Biaxe +
Pléochroïsme : Aucun
Fluorescence : Aucune


Solubilité : Eau

Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune