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LIMONITE

Limonite de Montroc, Tarn, France

    Classe : Oxydes et hydroxydes
    Sous-classe : Hydroxydes
    Système cristallin : -
    Chimie : Fe2O3 3H2O
    Abondance : Ubiquiste

Le nom de limonite désignait à l'origine un hydroxyde de fer de formule supposée Fe2O3 H2O. En fait aucun minéral répondant à cette formule n'a pu être synthétisé et les recherches scientifiques ont révélé que la majorité des échantillons de "limonite" étaient en réalité de la goethite cryptocristalline avec de l'eau capillaire ou absorbée. Actuellement le terme de limonite continue néanmoins à être une appellation globale commode pour désigner des produits mal définis à dominante d'hydrates de fer. D'un point de vue minéralogique, la limonite désigne habituellement un mélange en proportions variables de différents minéraux ayant cristallisé à partir de gels d'oxydes ferriques hydratés (goethite pour l'essentiel, pure ou dominante, mains communément lépidocrocite ou hématite), associés à des quantités variables d'argiles, de carbonates, de silice colloïdale... La cristallinité s'étend depuis les termes colloïdaux, jusqu'à des produits bien cristallisés. Pour toutes ces raisons, ses propriétés physiques et chimiques fluctuent énormément. Elle se forme très fréquemment en surface par oxydation de minéraux contenant du fer (pyrite, sidérite, chalcopyrite, mais aussi biotite, pyroxène ou amphibole) auxquels elle confère une teinte rouille caractéristique. Elle est particulièrement abondante dans la partie oxydée des gisements de sulfures de fer, constituant les "chapeaux de fer" parfois épais de plus de 100 mètres. Son nom dérive du grec leimon (prairie) ou du latin limus (boue, vase) en allusion à la formation fréquente de limonite en zones marécageuses, on retrouve cette origine dans l'ancien nom français de "fer des marais" qui la désignait. La limonite constitue des masses compactes, fibreuses, mamelonnées ou concrétionnées (oolites et stalactites), souvent terreuse ou poudreuses, de densité variant de 2,7 à 4,3 et d'une dureté de 4 à 5,5, à teneur en eau variable mais souvent élevée. C'est un important minerai de fer.

Photo principale : Limonite de Montroc, Tarn, France

Pyrite limonitisée de Carratraca, Malaga, Espagne
Pyrite limonitisée de Carratraca, Malaga, Espagne
Pyrite limonitisée de La Morte, Alpe du Grand Serre, Isère (38), France
Pyrite limonitisée de La Morte, Alpe du Grand Serre, Isère (38), France
Sidérite limonitisée d'Allevard, Isère, France
Sidérite limonitisée d'Allevard, Isère, France
Limonite iridescente de Luchon, Haute-Garonne, France
Limonite iridescente de Luchon, Haute-Garonne, France

La limonite dans le Monde

La limonite est un composé que l'on rencontre pratiquement partout. Elle est connue en beaux échantillons à l'île d'Elbe (Italie), à Nassau et Siegen (Allemagne) et en Carinthie (Autriche). Elle fut jadis exploitée en Finlande et en Suède.

La liebigite en France

En France, les grands gisements de fer oolithiques de Lorraine ainsi que les fers du Berry étaient composés de limonite. De bon échantillons de limonite sont connus à Rancié (Ariège), le Kaymar (Aveyron) et Chizeuil (Saône et Loire), etc... Les ocres d'Apt (Vaucluse) et du Roussillon sont également des limonites.

Les macles et cristallisations spéciales

Pas de macle connue pour cette espèce minérale, mais la limonite peut facilement pseudomorphoser la pyrite ou la sidérite on parle d'ailleurs de pyrites "limonitisées".

Les faux et traitements

Pas de faux recensé pour cette espèce minérale.



Dureté : 4 à 5,5
Densité : 2,7 à 4,3
Cassure : Irrégulière, fibreuse, conchoïdale
Trace : Variable




TP : Opaque
IR : -
Biréfringence : -
Caractère optique : -
Pléochroïsme : Aucun
Fluorescence : Aucune


Solubilité : Insoluble

Magnétisme : Aucun
Radioactivité : Aucune